Les DOYENNES

14éme balade des doyennes

"Quand le bâtiment va tout va". Cette fameuse phrase a été prononcée à la chambre des députés le 7 mai 1850 par le plus célèbre des maçons creusois Martin Nadaud (1815-1898) alors député de la Creuse.

La maison natale de Martin, le bien nommé, située au village de la Martinèche, nous ouvre ses portes pour découvrir l’histoire des maçons de la Creuse et la vie quotidienne au 19ème siècle.

En 1830, à l’âge de 14 ans, Martin part à Paris avec son père comme maçon de la Creuse. Il découvre par période de 6 à 8 mois, sans revenir à la maison, les conditions difficiles du travail qui ne manque pas.

Voilà résumé en quelques mots la première visite et ce après 65 kilomètres parcourus par 14 autos et de 26 personnes, sous un beau soleil depuis Aureil, notre point de départ de la 14ème balade des doyennes...

Suite à cette visite, déjeuner à Saint-hilaire le Château pour reprendre des forces. Le café avalé, nous repartons direction Aubusson, notre deuxième rendez-vous (à 15heures précises) pour découvrir la cité internationale de la tapisserie. Notre guide, Claire, nous présente le musée inauguré en 2016, qui regroupe des collections, naguère éparses, d’ouvrages de tapisseries.

Cette collection, riche de près de 330 tapisseries murales, 15000 œuvres graphiques et une cinquantaine de pièces de mobilier.

Dès l’entrée la tapisserie Millefleurs à la Licorne, 1480-1510 la plus ancienne œuvre marchoise (région d’Aubusson) nous interpelle par son tissage à la fois rustique et de grande précision. La grande tapisserie (3mètres x 5) de la famille dans la joyeuse verdure, suspendue dans le hall d’entrée, vaut à elle seule le détour, œuvre d’un duo d’artistes argentins. Ce véritable voyage visuel a été primé lors de l’appel à création contemporaine lancé annuellement par la cité.

Notre visite se termine par une démonstration de tissage.

18 heures, direction Blessac, hôtel le Relais des Forêts pour un repos compensatoire.

Dimanche 8h30, nous repartons ( à gauche... non à droite ) toujours sous un beau soleil, direction Felletin. Rendez-vous est donné à 9h30 pour la visite de la coopérative ouvrière diamantaire "la Felletinoise" située sur la rive droite de la Creuse.

Après un incendie en 1904, en 1912 la coopérative des ouvriers diamantaires construit le bâtiment actuel où viendront travailler quelques 80 diamantaires. Cette activité a perdurée jusqu’en 1982.

Son installation à Felletin est liée à la force motrice de l’eau disponible toute l’année. La minutie requise pour le travail de la tapisserie pourra se transposer, après formation, à la taille du diamant.

Le diamant, pierre la plus dure, ne peut être taillé que par de la poudre de diamant impropre à la taille. Elle est obtenue à l’aide d’un pilon. Le mélange de cette poudre à une huile fluide est utilisé en tant qu’abrasif.

Le diamant brut est serti dans un dop, dans un amalgame (plomb + étain) en fusion. Le dop est pris dans une tenaille, ainsi le diamant est posé en contact avec la meule qui tourne à une vitesse constante de 2400 tours/minute pour être tailler à la demande du client.

Après une heure trente de visite, il nous faut repartir pour rejoindre Auphelle pour le déjeuner non sans avoir fait un arrêt à GentiouxPigerolles. Nous y découvrons le monument au morts pacifique, érigé en 1922, dont  le socle porte l’inscription « Maudite soit la guerre »gravée dans la pierre. D’un point rageur un enfant désigne les noms des 58 soldats morts au cours de ce conflit.

 

Le déjeuner terminé, nous repartons direction Peyrat-le-Château, Bujaleuf, Saint-Léonard de Noblat  pour arriver à Aureil, où la municipalité nous offre le verre de l’amitié.

  Merci à tous de votre participation, ainsi qu’à nos trois guides pour leurs connaissances.

              A l’année prochaine...

 

                                                                                              Jean Paul.